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Francia
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Maison du Brésil
Cité internationale universitaire
de Paris
7L boulevard Jourdan, Paris
Paradis sur terre, démocratie raciale, extraordinaire
beauté. Encore baigné de ces mythes, le Brésil de la fin des années
1920 s’ouvre à la modernité pour y fonder son identité nationale.
Pendant les quarante années qui suivent, des architectes étrangers
– visiteurs ou immigrants – jouent un rôle crucial dans la mutation
du paysage architectural, en particulier à São Paolo et à Rio de Janeiro.
Leur immense apport n’a encore jamais été examiné, il mérite aujourd’hui
une juste évaluation. Les premiers, les « visiteurs », sont des architectes,
urbanistes et intellectuels européens qui se rendent au Brésil entre
les deux guerres.
Ils contribuent à la reconnaissance de l’architecture brésilienne
à l’échelle nationale et internationale et sont des acteurs premiers
de la modernisation; ainsi Le Corbusier joue un rôle clé dans la diffusion
de la nouvelle architecture et Agache est à l’origine de la reconnaissance
de l’urbanisme comme nouveau champ de recherche.
Les seconds sont des architectes qui immigrent au Brésil dans les
années 1920, parmi lesquels Gregori Warchavchik, Franz Heep, Giancarlo
Palanti, Lina Bo Bardi, Lucjan Korngold, Daniele Calabi et Bernard
Rudovsky. Dans les limites d’un exil qui n’est pas toujours souhaité,
ils réussissent à établir un dialogue abouti entre le discours international
et le contexte local, en évitant le transfert simpliste de modes ou
de modèles.
Enfin, entre la construction du Ministère de l’Éducation et de la
Santé en 1936 et celle de Brasilia vingt ans plus tard, la critique
internationale devient un instrument fondamental de la diffusion de
l’architecture brésilienne. À partir de l’exposition « Brazil Builds
» au MoMA de New York en 1943, le Brésil trouve sa place dans le contexte
architectural particulièrement riche de l’après-guerre.
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17jun05 |
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